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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 09:50

Avant-propos.

FlatlandEn seconde lecture, Flatland s’annonce comme la romance d’un corps qui se découvre de l’esprit. Le roman d’Edwin Abbott Abbott trace à grands traits la découverte logique qu’un organisme fait à propos de sa capacité naturelle à émettre une pensée le concernant. Aux habitants d’un tel espace est permise la prise de conscience de leur identité unique et inaliénable au sein de leur environnement respectif qu’ils fussent issus des races de l’humanité liquide, solide ou extra solide.

La publication en 1884 de Flatland : A Romance of Many Dimensions préfigurait déjà l’esprit mathématique et analogique des civilisations à venir. Ces civilisations mondiales allaient comprendre les bienfaits de la pensée qui crée l’imaginable qui use de l’irréel né d’un outil d’informations complexes afin que l’impossible devienne tangible. Le 19è siècle engendra les ères scientifiques et informatiques pluridisciplinaires.

 

 

 

Préface.

Ce petit chef d’œuvre très discret parcourut deux siècles. Il assista à la déflagration de la découverte de la genèse de notre univers et qui fit l’effet d’un Big Bang. Il assista impuissant à la concession du savoir faire divin concédé à sa créature la plus turbulente de l’espèce animale dans le génome humain. L’œuvre d’Edwin Abbott Abbott voulait mettre l’Homme face au grand ouvrage premier et déjà avant-gardiste pour 1884, dédiée ouvertement aux vivants de cette partie de la région céleste. Il est remarquable que le docteur de l’université de Cambridge fût un professeur émérite d’algèbre supérieur et de géométrie algébrique et un théologien anglais réputé. La romance d’un Univers à plusieurs dimensions voulait élever le niveau de perception intellectuelle et sensible de tout un chacun afin que chacun s’approprie la part noble qui sommeille en lui, la déploie, d’abord par l’idée créatrice et formatrice de formes nouvelles mouvantes puis, la partage dans le but clairement énoncé de permettre aux races terrestres de s’assurer la supériorité du plan divin.

Apparemment dans la sphère de la vie densifiée les solides ont à comprendre le mécanisme qui se détendra pour les conduire vers une sphère de vie de densité différente, à sentir, à tenir et à cohabiter avec les habitants du lieu – l’humanité encore inconnue.

 

Point land (le pays Point)

Mais tout ne commencerait-il pas d’abord par le pays du Point, Point land.

L’auteur nous informe qu’en dépit des mots utilisés pour marquer les notions de dimensions, la mention de dimension spatiale à une donnée, l’épaisseur va de soi, sinon le point ou la ligne serait invisible. Dans la romance des univers multiformes, le déterminisme ‘dimension’ est évoqué comme dimension d’être pensant. Le vivant a ou n’a pas de mobilité d’esprit ou de corps organique.

Laissons-nous maintenant conduire par l’imaginaire au-dessus du niveau le plus bas de l’existence qu’une créature vivante puisse occuper à titre d’individu. Vivons en même temps l’émergence émouvante de la prise de conscience d’être. C’est ce que sous-tend en permanence l’ode poétique à la vie dynamique sous ses formes multiples les plus complexes – Flatland. Le principe premier de la vie pourrait être d’émettre en continu des radiations. Ces émissions radios auraient pour objectif de se signaler, dans un environnement qui supposerait une cohabitation espérée, d’où ces appels incessants vers l’extérieur, dans toutes les directions. La lumière est la plus appropriée des signaux de signalisation de sa position. C’est le relais le plus fiable en longueur de temps et en capacité de course vers le lointain. La lumière est un éclat brillant qui permet, en le remontant, de situer exactement un point émetteur. Souvent, cette émission photonique est accompagnée d’une résonance acoustique. C’est peut-être un soutien à la solitude d’un si long voyage au travers un si grand ensemble dénué.

 

Peut-il y avoir une dimension dans un point qui gît là au pays du Point ? Il faut adhérer au fait qu’un terme comme celui de « pays » est purement littéraire. Il ne peut servir qu’à aider le lecteur à rapprocher le contexte du Point-land de son contexte Space-land ? Il n’y a pas d’autres dimensions du tout, puisque le pays du point est, à lui seul, une aire géographique et sur la toile des incarnations le point inévitable où se manifeste la vie – même si statique. D’ailleurs, cette existence reflète sa position d’état par ses « réflexions ». La prise de conscience d’être ici et d’être quelque chose de précis, atteste d’une dimension, sinon géostationnaire, mentale. Finalement, le point est un être comme le lecteur, même si ce point d’émergence en est à ses balbutiements de raisonnement et de conception de son environnement. Ne faudrait-il pas plutôt parler d’octroi de conscience ? Car la conscience a quelque chose de supérieur. Le point est lui-même ‘environnement’ à tout bien considérer.

Sans doute le grand Architecte s’est-il pris pour modèle pour son premier essai. À ce niveau de considération de soi, le vocabulaire est à fortiori restreint, parce que centré sur son propre objet de réflexion - soi. Un partage est nécessaire pour accueillir, même avec difficulté, un peu de vision d’un autre point de vue, c’est-à-dire, d’après d’autres considérations de soi. Pour le sieur point, le soi est « ça », s’il fallait agacer avec des concepts élevés philosophiques ou théosophiques à tendance psychologique. Le point ne peut se considérer par un dehors car il n’y en a pas à son service. Ce qui lui interdit le positionnement mental qui lui servirait de base nouvelle de compréhension. Ce qui excuse d’autant, chez le lecteur averti, le sentiment étatique fort qui nourrit à l’excès, ce que chez nous - de Space land - nous dénommons l’ego.

Pour autant, c’est le point de départ d’un long apprentissage des perceptions sensibles, émotionnelles et intellectuelles. Tous et toutes, nous partons d’un point pour aller vers un autre, n’est-ce pas ?

 

Dans le roman d’Edwin A. Abbott, l’auteur souligne que la pensée du point est presque un indice qui pourrait amorcer une dissociation entre position physique statique et positionnements psychologiques dynamiques. Le point ignore encore, à ce stade de sa création, qu’il émet. Ces émissions ont des variations de tonalité. Ce personnage clef de la chaîne de vies multidimensionnelles, scelle en son être le mécanisme immuable de l’existence en ces trois parties essentielles : le corps, l’esprit et l’idée. Il n’en saisit pas pour le moment la portée et surtout pas encore la substance impalpable.

En résumé, une Matrice plasmatique pourrait tout aussi bien déposer des parties d’Elle-même, en des endroits précis, telles des grains qui attendent de croître naturellement et de s’élancer à l’assaut d’un ciel attractif dont la seule ouverture est le génie humain. La destinée probable des créatures est présentée dans le roman par la capacité de dépasser ses perceptions visuelles acquises pour tendre (dans l’effort) vers de nouvelles. Le mouvement de la pensée conduit à la mobilité du corps organique, organe de déplacement et outil de préhension. L’environnement n’étant qu’une interphase de données fixées sur le parcours de l’être en mutation. En ce lieu exigu, le point acquière, en un règne, l’étrangeté de la personnalité.

 

Line land (le pays Ligne)

Quand tout un ensemble de personnalités est réuni de front, en une ligne, une gradation des idées de soi se met en place aussitôt. Sur ce territoire, le point a grandi, il est devenu une petite ligne, de dimension inégale en fonction de ses attributions. À Line land, la plus petite ligne prenait la taille de deux ou trois points serrés côte à côte. C’est la marque d’une évolution infime mais notable. Étonnamment, la petite ligne qui avait le plus de disposition à l’ouverture patiente et studieuse se retrouve repoussée aux extrémités sur le pays de la Ligne. Manifestement, le sieur ligne qui a le moins travaillé pour s’émanciper d’une idée dominatrice privée d’envergure marque le plus d’appétence à la volonté d’occuper le centre d’intérêt de Line land. Est-ce une subtilité de l’Architecte matricien ?

C’est comme si le savoir et l’humilité comptaient moins que ce qui se prend subitement pour le point d’équilibre de cet ensemble aligné de part et d’autre de l’égocentrisme. Le pays où l’on conçoit d’autres individualités, d’autres positionnements par rapport à soi, et ainsi d’autres états d’être. Mais à Line land, il y a une petite ligne expressive qui régularise les mouvements d’idées de soi et centralise les mouvements mobiles vers le centre. C’est la forte opinion d’un chef qui pense toujours être l’interprétation du seul état possible, sans partage. La perception s’avère unilatérale. Les informations - non reconnues - de la pièce centrale, convergent vers elle. Ces données l’assurent que sa sécurité est maintenue et que son bien-être prévaut sur les autres. Comme à Point land, l’idée émergente est qu’en dehors de la grande ligne rien d’autre n’existe. Le pays de la Ligne est tout ce qui peut être établi selon les critères de performance et de durabilité. La seule vision des petites lignes, de part et d’autre de celle du milieu, était le centre de Line land. Nul ne pouvait faire autrement car chacun était disposé ainsi.

Quant au monarque, sa vue était doublement réduite aux seuls points qui se situaient à sa portée. Les mouvements de masse, parvenaient au point neutre du milieu comme un brouhaha dont les vibrations, nous explique Edwin A. Abbott, semblaient porter l’indication claire de chaque personnalité du territoire. Ce que l’on nommait ‘homme’, ‘enfant’ et ‘femme’ étaient identifiables par la particularité de la vocalise émise vers le centre. Ainsi, tout un chacun connaissait son voisin direct et le roi ses suivants indirects.

 

Le pays de la Ligne - celui-ci et les autres épars dans l’immensité de l’espace que le lecteur occupe - avait des règles de vie strictes basées sur la liaison harmonieuse entre occupants du même tracé rectiligne. Le masculin et le féminin ont fait leur apparition, donnant un visage peu commun qui n’atteint pas Point land où le genre et le nombre sont des valeurs inexprimables car nulles. C’est l’alphabet de la Nature qui se dessine en termes plus complexes (les X et les Y, en somme). L’harmonie et la joie des épousailles tiennent la combinaison de duplication comme salvatrice de l’espèce et la pérennité du royaume pour le plaisir du seigneur du lieu. Et qui dit grand A et grand B propose conséquemment A majuscule + B majuscule = a minuscule ou b minuscule. Le pays de la Ligne est une droite dynamique. Sa mécanique sécrète dans l’essence même de l’analogique mathématique et se conforme au devoir quantique par l’utilisation de la fréquence sonore algorithmique.

À son insu, le monarque sert de pierre angulaire au dessein d’une ligne qui se trace sous l’apparence d’un espace qui se déploie sans cesse. Le déploiement est une double pertinence temporelle qui coïncide avec la longueur et le parcours des babils des sujets au potentat. Sur Line land, les dimensions de temps et d’espace sont en inflation. De la multitude naquirent des petites lignes épousant des rôles divers et des variations de tons afin qu’un lieu soit le théâtre de la diversité. Ce qui pourrait être le but de toute la création de Line land. Le peuplement de petites lignes sur une droite est dépassé, dans son projet initial, par le rapprochement soudain de deux pays de la Ligne qui se rencontrent un jour - ici, l’on peut écrire  un jour futur parce que le monarque est l’incarnation de la borne temporelle du passé d’où s’évadent les vagues générationnelles, s’éloignant les unes et les autres davantage sur le terrain souple de la situation physique, mentale et sans doute idéelle.

 

À Line land, du point central aux deux bouts de la ligne, l’idée qui s’exprime par le mental est contenue dans le rêve audacieux qui échappe au pouvoir régulateur du représentant principal de l’état – par extorsion. Ce rêve est de faire la rencontre improbable d’une autre ligne. L’unicité du royaume de cette partie de la création du grand ensemble de Point land et de Line land serait abolit. Du seul point de vue général et statistique, un tel rêve éveillé a toutes les chances d’aboutir, pourvu que l’autre pays de la ligne soit bien orienté et suffisamment rapproché.

 

Flat land (le pays Plat)

C’est à Flatland que ce constat peut être établi, à condition d’avoir un tant soit peu, un langage philosophique et analytique pour se faire. Qu’est Flat land finalement ? Un conglomérat de lignes droites qui ont perdu leur statut de « royaume unique »… et où les petites droites ont pris, elles aussi de l’allure dans le développé de leur expression spatiale. Le personnage ‘petite ligne’ est devenu une personnalité clé du domaine du plat pays. La dimension acoustique est elle aussi toute autre. La dimension de la perspective a cru en deux mouvements de vision et de pensée simultanée. La notion de temps est absorbée dans les actes relatifs aux croisements des probabilités entre un x et un y. Le monarque n’est plus le repaire absolu. Les générations de personnages rythment le chemin de vie des figures expressives de l’identité de la forme. Un seul problème demeure. Il persiste obstinément depuis la prise de conscience de l’individu à Point land quand celui-ci se croyait l’Unique, le Tout.

À Flat land, quelques personnages du même acabit reproduisent de semblables ritournelles infantiles. Sauf que son impact, dans un pays aussi vastement peuplé que le pays Plat, crée des inégalités de liberté d’expressions et de confort. Le tyran s’est associé à un autre, puis les deux à d’autres. La tyrannie est aujourd’hui - sous nos yeux de lecteurs médusés - un système qui cloisonne la figure géométrique jusqu’à ses aspects les plus archaïques. La figure géométrique doit répondre à un principe mathématique, l’angularité. En deux mots, à Flatland l’aspérité est douteuse. Une figure lisse représente l’aboutissement de la race oppressive.

La prise de conscience de l’individu y est mal aisée. La forme géométrique est convaincue être née avec des tares qui l’accusent et la déterminent. À l’époque du grand jeu de l’identité sur Point land, le point se pensait singulier. Sur Line land, l’une des petites lignes se disait la seule. À Flat land, quelques-unes s’annoncent comme les seules. Il faut dire que la vision globale du grand jeu n’est pas visible à celles-là. À l’inverse, les philosophes restés près du quotidien du peuple se distinguent par leur audace, par quelques lignes rédigées sur une probable continuité du pays Plat vers un au-delà inconnu. Celles qui ont des expériences de type « mystique » ne l’écrivent pas, elles s’en font l’écho par leur discussion, dans leur discours et dans leur démonstration logique. La nature de Flat land est emprunte de diversité quant aux formes géométriques – c’est-à-dire les vivantes manifestations de l’endroit.

 

Ce qui paraît neuf, dans ce contexte de l’existence plate et régulière, tient dans la très grande prolixité des genres. La joie des épousailles précédait à l’engouement de la procréation, presque à l’hystérie des figures planifiées régulières. En ce pays de mystères, l’épaisseur a toujours droit de cité, auquel cas les ‘hommes’ et les ‘femmes’ seraient imperceptibles à leurs propres yeux. Aussi mince soit-elle, l’épaisseur est une donnée cachée du système dimensionnel. L’épaisseur est à l’image de l’idée de hauteur chez ce petit peuple fébrile qui n’en accuse guère de réactions ou de commentaires.

 

Le monde a une nouvelle définition : la diversité. Le contraste vient de la volonté de tierces personnes de maintenir l’unicité de la pensée collective. Le pays Plat est un plan de surface de vie où la multitude des individus engendre un phénomène de masse populeuse que l’on appelle communément le « monde ». C’est, à la fois, le lieu de résidence des figurines géométriques que les petites personnalités incarnent de façon très définies. Elles vaquent ordinairement à leurs affaires privées et à leurs occupations corporatives. Flatland se présente à notre regard telle une lame ‘porte-objet’ de verre sous l’objectif d’un puissant microscope. Une lumière naturelle crée l’ambiance fantomatique d’ombres voilés au degré d’épaisseur divers.

Notons, que si une quelconque luminosité existe, elle ne peut que mettre en reliefs les éléments saillants de l’existence des habitants du pays Plat. De même que dans notre univers tridimensionnel, les repères cardinaux s’expriment en quatre points imaginaires précis. On y apprend même qu’une attraction magnétique certaine s’exerce sur les corps en mouvements, y compris les figures géométriques vivantes. Il est ici inutile de reproduire dans le détail toutes les similarités que ce monde à deux dimensions contient d’avec le monde de l’espace (Space land), seul l’éveil et le maintient de la conscience sont d’actualité.

À Flat land chacun a la conscience d’exister, et pour rehausser cette affirmation de soi, les êtres ont nommés les choses qu’ils ont fabriquées parce que ces objets manufacturés véhiculent innocemment la pensée qui les a créés. Les outils, les meubles et les accessoires professionnels ou de vies privées n’ont certes pas d’âme (c’est-à-dire de capacité d’animation spontanée), mais ces instruments ont cependant la forme et la matière nécessaires à leur usage habituel. Ce qui laisse penser que l’objet est une extension inconscience du besoin de pénétrer le mystère de la vie en tous lieux et à toutes époques.

 

La façon dont les uns et les autres se voyaient relève du même mystère. Leurs pensées intimes positivistes et négatives sont une sorte de nourriture qui alimente énergétiquement un ensemble plus vaste de rouages et de balanciers, imperceptibles à nos yeux. Ce pays toute en surface gère une mémoire des événements passés, c’est le patrimoine inhérent à toute une société d’êtres pensants dont les faits et les gestes préhistoriques se sont écartés de la considération populaire. La mémoire connaît, elle aussi, ses propres failles. Sur ce sol, la révision de l’histoire s’est faite essentiellement selon l’émoi quelle pût susciter dans la communauté. L’établissement de l’Histoire est usuellement sujet à révision selon les nécessités ponctuelles personnelles ou les besoins de maintenir son train de vie personnel.

Parce que la population est plus grande, les règles qui la régissent sont plus étroites parce qu’elles supposent la difficulté d’encadrer convenablement les agissements des personnes et les idées sur elles-mêmes qu’elles peuvent émettre. De là, la difficulté de mettre en place des lois réalistes et équitables qui tiennent compte des envies de chacun. « Une loi commune pour un état d’esprit commun » ne relève que de l’idéologie. Dans ce phénomène de tenue, ce sont les aspirations qui bousculent les barrières comportementales. Bien souvent, une humanité est en marche quand elle peut progresser en allant de l’avant et en empruntant la voie légèrement escarpée de l’instinct. Cette dernière disposition répond à des appels incessants qui dirigent vers le haut l’individu qui saisit, non l’intégralité du message, mais bien l’origine de celui-ci.

Et comme malheureusement, le tyran n’y a pas encore accès, sa volonté de ne pas se retrouver seul le contraint à réprimer et à brimer, de quelques manières que ce soient, le transport de quelques uns. De là découle tous ces quiproquos de compréhensions et ces heurts concernant le bien-fondé de telle ou telle réaction à l’entendement de l’appel d’en Haut. À Flat land, il n’y a pas de notions de hauteur ; les enfants ne jouent pas à saute mouton. Il eût même été difficile à Edwin A. Abbott de confirmer que le monde du pays Plat était une surface sur laquelle, ou en laquelle, les représentations géométriques se meuvent à leur gré.

 

Peut-on imaginer le calvaire de la caricature carré qui tente d’expliquer une vision, à partir de notions spatiales qui n’ont pas cours dans son microcosme ? Quand bien même en aurait-elle eu préalablement l’expérience mystique par un extraordinaire rêve éveillé, cela ne donnerait que peu de résultats. Le rêve est-il le portail ouvert sur d’autres dimensions ? Encore faudrait-il y avoir accès par une conscience éveillée et avec la capacité de circuler par une volonté exercée et tendue. Dans l’accroche de la présentation de l’œuvre Flatland, l’auteur dit le monde vaste et large, prenez patience car le cerveau du peuple est limité et obtus [c’est nous qui soulignons]. L’expérience d’un Carré du pays Plat n’a pas servi l’intérêt de la communauté de sa ville, en tout cas. La perception conduite depuis Space land - le pays Spacieux - s’est étiolée du fait même de la dimension de perception intellectuelle. Il y avait, de toute évidence, un manque de réceptivité organique à la base. L’encéphale en 2D n’est peut-être pas suffisamment doté et mis en condition pour emmagasiner des données étrangères supérieures à son univers.

Au départ, pourtant, passé l’émotion première de la nouveauté, la capacité de raisonner de ce spécialiste du calcul mathématique aidait grandement. Lui-même, le sieur Carré, était à la merci d’une vision spontanée qu’il ne réclamait pas… mais qui coïncida cependant avec un exercice mental de calcul logique sur une formulation spéculative d’équation arithmétique : 33 ou le chiffre trois porté au cube. Seulement, si l’écriture est accessible aux mouvements de la main, elle demeure inappropriée aux cogitations mentales. C’est le langage abstrait de la mathématique qui vint au secours du protagoniste narrateur. La figure géométrique spatiale - une sphère - exerça des pressions sur le psychisme cartésien du maître de la maison.

La sphère n’est pas, à l’œil du carré, une figure mais ce qu’elle dénomme elle-même un ‘solide’. C’est une notion nouvelle qui nécessita l’apport gradué d’un vocabulaire idoine. À Point land, le point unique n’a qu’un point terminal. À Line land, une ligne a deux points terminaux. À Flat land, un carré a quatre points terminaux. À Space land, d’où la sphère agit, le « solide cube » a huit points terminaux. C’est la Loi de la progression arithmétique. Nul n’avait eu le talent pour demander combien de points terminaux produit une figure spatiale dite ‘extra solide’.

 

Space land (le pays Spacieux)

C’est un problème encore irrésolu au pays Spacieux. On ne voit pas très bien ce qui représente dans l’espace, un produit extra solide à 16, 27 ou 8 points terminaux fluctuants. La formule mathématique est creuse. D’ailleurs, il n’existe pas de modèle susceptible de nourrir l’esprit mathématique dans la Nature de Space land. Toute civilisation a ses limites conceptuelles. Ceux qui s’y ont essayé, se sont heurtés à un refus d’explication tangible. Les prophètes du monde sans fin - Infiniland - avaient jusqu’à ce jour tenté la manœuvre de poser leur solution sur la foi de voix venues de l’extérieur. Des gens peu rationnels, somme toute ! Comment donc la perception de la densité pourrait-elle fluctuer vers des espaces élargies ? Les dimensions semblent à ce propos fermées et stables.

Comme le démontre à Flat land la composition d’une figure géométrique. Cette même démonstration peut être faite à Space land où les solides (les figures géométriques spatiales) ont des angles, des droites, et des entrailles, selon le mode d’expression en cours au pays Plat. Bien sûr, sur Terre, les esprits scientifiques ont biaisé en introduisant un paramètre aussi flou que celui du temps qui passe, tentant insuffler un ballon d’oxygène aux calculs.

 

Si la sphère de Space land n’en dit rien au sieur Carré du pays de la surface, c’est pour éviter un rejet de la communication faite lors de sa visite à Flat land. Pour nous autres, figurines tridimensionnelles, mieux vaut effectivement garder encore quelque temps le secret. Une notion à la fois. L’ouverture de la conscience collective repose désormais sur une conscience individuelle. Et son sort est pour le moins peu sûr. Chaque dimension d’espace de vie se prête à la découverte d’indices qui conduirait à reformuler son environnement en termes plus précis. Un pôle d’attraction spatiale pourrait ainsi faire converger vers un Nord magnétique, très haut juché, les manifestations d’idées et toutes particules de vie douée de réflexions. À Flatland, il n’est pas possible d’expliciter l’atome et la vitesse de la lumière. Ce sont des données qui demandent une autre gestion de l’information et probablement d’autres corps organiques mieux connectés au pouvoir de mémorisation amplifiée. En bref, une autre identité dotée d’un autre état d’esprit afin de percevoir de façon intrinsèque la complétude de son monde.

Sans abandonner le sieur Carré du pays Plat, qui dit souffrir le martyre pour réaliser, comprendre et admettre ce que la sphère tenait à lui faire partager, situons notre désespoir de concevoir le monde tridimensionnel autrement qu’il n’est. Y a-t-il une dimension d’espace au-dessus de la nôtre ? Notre carré a quasiment répondu à cette interrogation, en usant de ses facultés intellectuelles tout en maniant un langage d’abstraction sur lequel notre réalité transparaît. La théorie de la quatrième dimension reste exacte si l’on sait le parcours de l’analogie : un ‘extra-solide’ produirait 16 points terminaux fixes. Gardons le bénéfice du vocable offert par l’habitant de Flat land. Un ‘extra solide’ serait un solide implanté dans le monde de la densité qui disposerait d’aires de liberté d’expression dynamique en transcendance - en dépassement par excès donc ! - du contexte visuel au plan qu’il occupe logiquement.

Alors ce serait un cube extraordinaire, parce qu’une partie de lui-même irait se loger par-delà la perception du commun des mortels. Ce serait un solide qui produirait sa propre géométrie spatiale temporelle, en quelque sorte. De Point land à Space land chaque dimension d’espace a fourni son lot de certitudes d’avec les éléments de base. Les données nouvelles ont forgé une dynamique dans la conception de l’état du monde vivable d’où s’interrogent les résidents dimensionnés aux paramètres de la dimension de l’univers ambiant. Si le pays Spacieux croit avoir bien fait d’intégrer les valeurs du temps qui s’écoule dans les dimensions de points, de droites et d’angles, usons du droit d’écriture pour soustraire une notion qui parcourrait déjà les univers de Pointland, Lineland et Flatland. La succession des événements n’est pas relatif à la dimension spatiale de façon exclusive à Spaceland.

 

Edwin A. Abbott n’était pas que visionnaire, il était avant tout logique. Chez lui, le chemin du raisonnement est balisé par la Loi de l’analogie. La pierre d’achoppement est sise dans la capture des termes employés et dans la restitution cérébrale, puis écrite et schématisée. La progression géométrique se finalise quand le Carré conclut que le cube - l’extra solide au pays des quatre dimensions, doit représenter 8 cubes frontières. La solution faite plutôt état de 27 cubes frontières. Mais le Carré a pensé en fonction du plan de surface. Assurément, une opération thermodynamique seule peut exposer un cube à points en un solide exponentiel à neuf fois son volume initial, où seize points terminaux s’exultent. Qu’en est-il vraiment dans l’exposé mathématique ?

Une telle supercherie est de l’ordre de la science-fiction. Au pays de l’espace, la pensée est handicapée par la couche osseuse qui l’enserre fermement. Le cerveau dans la boîte crânienne n’a pas d’ouverture possible sur une zone qui évoluerait comme évolua le Big Bang aux premières nanosecondes de la jeunesse de l’Univers. L'inflation cosmique est un modèle cosmologique s'intégrant dans la théorie du Big Bang tentant d’expliquer qu’une région de notre univers observable aurait connu une phase d'expansion violente.

 

En ces temps modernes, il n’y a guère que les rêves qui trouvent leurs échos de l’autre côté de la vision du vivant. Le sieur Carré nous l’a prouvé lors de la relation de son rêve puis, plus tard, de sa vision éveillée de domaines intangibles à son quotidien. À Point land, la dynamique est figurée par la pensée qui fait mouvement par les opérations de captation, de rétention et d’intégration. Pointland se découvrait de prime abord comme le pays de la Pensée. À Spaceland, ce n’est pas le temps qui régit la troisième dimension, c’est le mouvement. L’univers tridimensionnel est en situation de crise économique définit comme en situation d’inflation cosmique. Le temps reproduit la marche des siècles dans ce qu’ils apportent de faits se succédant.

De tels phénomènes de focalisation immatérielle lors de rêves non vigiles prennent naissance dans la pensée seule. La pensée est mécaniste par essence. L’encéphale est la machinerie des lumières et des sonorités. Qu’en fait l’esprit ? L’esprit est un peu le pays de la Pensée. C’est le terreau nourricier qui, bien que virtuel (c’est-à-dire en puissance) et circonscrit dans un espace réduit qui satisfait pourtant tous les besoins de l’individu, convient également à la Loi de l’économie de l’énergie. Ce terrain mental prépare le penseur à accéder à un concept aussi gigantesque qu’un univers, sans limites. L’Infiniland s’y retrouve volontiers. L’accession à des représentations inventées mais cohérentes s’exécute par le travers d’une intelligence plastique. L’encéphale est le seul outil ouvert aux figurines géométriques et volumétriques pour sonder le cosmos et solutionner toutes les théories sur le Grand Jeu des pièces animées. Space land dispose d’un atout scientifique pour se projeter dans le futur et au-delà.

La découverte de l’atome et la rédaction de la théorie des particules est propre au monde tridimensionnel. Chez nous, l’écueil réside pourtant en ce que nos savants sont encore partagés quant à définir précisément si c’est la particule ou l’onde qui donne la matière telle que nos corps et nos esprits sont composés. C’est souvent même une question de principe athéisme ou de foi religieuse qui ancre le déterminisme en deçà l’observation des chercheurs.

 

À Flat land, le génie est exceptionnel, mais c’est pourtant à partir de ces points de caractères logiques et pugnaces que se modélisent les constructions de l’esprit les plus audacieuses. L’analogie vint une fois encore au service de cet esprit mathématique. « Il existe en toute certitude une Quatrième dimension, que [la sphère] perçoit avec l’exil de l’esprit ». Le sieur Carré entend par là qu’avec ses propres rêves éveillés, la Sphère ne peut qu’accéder à son plan supérieur de vie. Bien entendu, cela doit sous-entendre que la lucidité éveillée au cours du sommeil est le fruit d’un travail laborieux. Le sieur Carré ne pense sans doute pas que le corps est déjà prédisposé, sans avoir été préalablement entraîné.

Le cerveau est un outil malléable à partir duquel le penseur philosophe et oriente les cheminements de la réflexion. Il le fait jusqu’à ce qu’une théorie soit l’équivalent d’une sorte de programme d’érudition académique apte à déjouer tous les pièges de la linguistique jusqu’à l’obtention d’un schéma directeur efficace. [En aparté, retenons qu’un tel processus de planification neuronal est encore sujet à caution bien qu’à l’étude clinique sur des cas psychologiques de névroses ou de paranoïdes. Ces êtres désemparés voient ce qu’ils croient voir. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a eu quelque chose de physiologique. Nous sommes encore à  l’abri de ces écarts de la pensée créatrice qui éclaire le fond de l’œil en pétillant de malice].

«  En quatre dimensions, un sieur Cube ne produirait-il pas, en se mouvant, quelque organisation […] dotée de seize points terminaux ». Le sieur Carré utilise l’esprit cartésien et pratique de son guide spirituel. Il l’oblige à faire les mêmes contorsions cérébrales que lui-même a dû produire pour accoucher d’un avorton de compréhension. Le Carré de Flatland se sent en liesse face à la perspective de l’infinitude des dimensions de vies. Le hic ! C’est que pour répondre à cette remarque, un sieur Cube exercé ne peut, à son corps défendant, contraindre son organisme à une contraction mécanique et à une inflation expansive physiologique par le seul jeu de son cortex cérébral. Quoique le corps physique, à notre connaissance, soit un conglomérat d’ondes particules qui vibrent à une cadence si grande qu’il nous fallut, sur la Terre de ce Ciel tridimensionnel, usiner des appareils de lectures sophistiqués afin de capter dans le microcosme l’insoutenable réalité. L’Univers de Spaceland est, en soi, une strate vibratoire où l’onde ou la particule constitue par sa vitesse de rotation et de déplacement un semblant de solides. Comment alors harmoniser deux ondulations, deux octaves tirées d’une seule note pour dédoubler un amas cubique en un agrégat inflationnaire stable et contractile à l’envi ?

N’était-ce pas ce qu’instituait le Roi de Lineland quand il répondait à un ignorant « par la Combinaison de la liaison harmonique où l’Homme possédait en lui la couple Basse et Ténor ? » Un tel chant dit diphonique est basé sur une technique de chant de gorge. Ledit chant pharyngé consiste à émettre dans le même temps une note principale grave et une sonorité aiguë créant ainsi une mélodie harmonique en deux mélopées harmonieuses couvrant jusqu’à deux octaves. Voici une maîtrise ancestrale de chant traditionnel à capella que les chamans (hommes) et les chamanes (femmes) utilisaient pour, disaient-ils, se relier à l’univers et les esprits des ancêtres. On y voit là toute l’accumulation de l’énergie contenue et libérée pour produire une voie vers l’éveil de la conscience. Les chamans et les chamanes bouddhistes du monde entier en usent encore de nos jours.

 

Infiniland (le pays de la Pensée)

Les petits ouvrages célestes géométriques se détendent et se contractent au-dessus et à l’intérieur de la strate dimensionnelle du troisième plan supérieur. Ce qui exclut le corps solide. La définition d’‘extra solide’ proposée par le Carré serait purement transitoire à son monde. Son interprétation au pays de l’Espace infini prendrait le sens de corps subtil pour convenir à ce système. La Sphère et le Carré ont mis l’accent sur la figure douée de vie auquel l’auteur tenait à fournir des entrailles. À l’intérieur de la figure plate et de la structure spatiale, l’espace creux est comblé par l’imaginaire pour supposer le mode de vie existentielle des deux comparses en discussion. Néanmoins, dans l’esprit, il est bien difficile de conjecturer un pareil espace évidé consacré à une vie autonome et opportune. Cela supposerait des va-et-vient occasionnels entre deux dimensions, une ancienne et une originale et nouvellement acquise. Nous autres, ici en 3D, nous ne savons pas et ne voulons rien savoir de ces représentations. Nous vivons bien plus tranquilles sans toutes ces balivernes.

La vision du Carré, dans sa démonstration, est conforme à la progression géométrique. Un cube, en quatrième dimension spatiale, a bien seize points terminaux, soit huit cubes frontières. Ce qui distribue, dans une espace localisé vingt-sept cubes circonférentiels dont le Cube initial en plein centre. Quelle serait alors la qualité vibratoire de cet ensemble fondu en une pièce exercée aux fluctuations fébriles entre deux eaux vives ?

 

Portland (Grande Bretagne)

Voilà un mental innocent qui s’est forgé à la conviction qu’une dimension forte de pneuma peut respirer et emprunter à une strate sa matière pour la porter plus haut, à l’étage suivant. N’est-ce pas une manière de se débarrasser des scories des pensées vagabondes inutiles qui ancrent l’esprit dans une densité à l’octave lourdement porteuse ? À Pointland déjà, on nous signalait que la créature en forme de point vibrait, émettant un discret mais persistant bourdonnement. À la réflexion, chaque dimension supporte l’activité qui lui est confiée. Vie et Pensée sont semblables et opèrent dans des registres sensoriels différents. Pareillement, la vie diffuse sa sonorité et sa luminosité. Il y a un champ vibratoire qui est la distance de la diffusion. La pensée du vivant est la régulatrice de ces phénomènes acoustiques et lumineux, le temps de la location de l’espace par l’organisme. L’ascension corporelle supputée par le Carré, enivré pas ses aspirations arithmétiques, est un concept comme un autre. Il peut céder sa place à une seconde conception dont l’accession serait le motif des planifications des manifestations de vies corporelles puis, intelligentes, philosophiques et pourquoi pas théosophiques. L’ambition de la pensée qui se manifeste ne connaît peut-être pas de véritables limites. La pensée, cette matière fluide posée sur de la matière solide est, sans doute, la donnée inconnue à solutionner dans ces combinaisons de calculs mentaux.

 

En dehors de l’expérience et du labeur de l’étude comportementale, point de progrès. Le docteur Edwin A. Abbott a laissé à la postérité des représentations spatiales d’humanité, un rien de ses doutes, beaucoup de ses idées pionnières merveilleuses. Des figures géométriques volumineuses dont le seul comportement obstiné de la matière grise créerait des sauts quantiques à partir du tunnel du Temps dont la boîte crânienne est le temple, l’énergie la substantielle poussée et le substrat schématique de l’idée le voyageur imprudent.

 

Conclusion

Lorsque l’on parcourt les chapitres de ce roman d’anticipation, on reste frappé par la lucidité d’Edwin Abbott. Certes, ce professeur l’algèbre supérieur et de géométrie algébrique avait les outils nécessaires pour envisager l’Univers diversement. Mais sa vision personnelle d’un système gigogne où les dimensions de vies dans la matière lourde est une gageure pour 1884. Quant à émettre l’hypothèse ludique que le mental est une des clefs qui ouvrent (ou ferment) l’accès à des plans de vies plus subtils… C’est encore aujourd’hui une œuvre magistrale.

Pointland exprimait l’émergence de l’idée. Il s’agit de l’idée d’exister.

Lineland confirme l’idée d’être dans un état particulier. C’est la prise de conscience de la forme. Cette découverte s’accompagne de la connaissance que d’autres formes de vies différentes existent auprès de soi. Il convient d’effectuer un travail de rapport avec l’autre et de convenir qu’il s’agit d’un autre soi, sous une forme différente. Le genre fait son apparition. Le masculin et le féminin deviennent la formule de la différence, sous l’apparence d’un semblable.

Flatland permet d’user du principe de reproduction des formes et des genres à l’infini, pour orienter le regard vers la diversité biologique des aspects extérieurs. Le cycle de la vie s’établit comme une longue période d’apprentissage de la production des enveloppes corporelles et du système copiable de la pensée. L’individu est l’expression de l’idée. Cette idée connaît à travers les siècles des variations d’importances où l’équilibre de l’espèce est en danger.

Spaceland est un vaste espace volumétrique afin que l’exigence d’un plan supérieur se déploie dans une partie du Cosmos. Le temps et l’espace sont les deux axes qui posent l’Idée transcendante comme origine et objectif de la Vie. La Matrice de l’Idée se met partiellement à découvert.

Infiniland prend la forme de l’habitat principal de l’Idée génératrice de la multitude d’essais et de compositions de variations de pensées sur Elle-même. Un projet supérieur teste ses compétences à émettre toutes les idées d’états vibratoires. Les idées de Pointland à Flatland sont les manifestations de vies pensantes d’une Source d’émission centrale dont l’iedos ne connaît pas encore ses limites dans la variation et la durabilité.

 

À ce sujet, je vous propose la lecture d’un document de fiction sans retouches.

 

Radio-Libre-Albemuth.jpgradio libre albemuth. Dick, Philip Kindred. Éditions Denoël, coll. Présence du future n°444 (1987). ISBN : 2-207-30444-2

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